Les biotechnologies conduisent à la culture industrielle à grande échelle d’organismes vivants, invisibles à l’œil nu, ou micro-organismes. Ces derniers sont représentés par diverses formes de vie, incluant notamment les bactéries, les levures et les micro-algues, chacune d’elles comportant des milliers d'espèces. Présents sur presque tous les écosystèmes (la peau, les plantes, etc.), ces micro-organismes offrent un immense potentiel de par leur diversité, mais aussi de par leur métabolisme incroyable.
Ils sont capables de croître dans des conditions parfois très rudes, de développer des interactions avec leur environnement (hôte, autres micro-organismes, etc.) et de réguler leur écosystème pour participer par exemple à la protection, à la régénération ou à la reproduction de leur hôte. Ces propriétés fascinantes sont autant d’éléments qui peuvent être étudiés et utilisés en cosmétique pour ouvrir l’accès à des molécules d’intérêt uniques.
L’utilisation des biotechnologies pour produire des matières premières naturelles est une voie durable et respectueuse de la biodiversité. Elle offre la possibilité d'obtenir, à la demande, une grande quantité de biomasse ou de surnageant d’intérêt. En effet, un seul prélèvement initial d'une souche de micro-organismes dans la nature est nécessaire : il peut être reproduit quasi-indéfiniment dans des bioréacteurs industriels, en maîtrisant les paramètres de culture (1 millilitre de cellule souche permet d’obtenir une tonne de biomasse).
De plus, la traçabilité et la sécurité peuvent être pleinement assurées, notamment lorsque l’entreprise décide d’internaliser sa propre unité de production par biotechnologies. Ainsi, toutes les phases, de la R&D à l’industrialisation, sont menées en interne. Les biomasses et les surnageants ainsi obtenus sont maîtrisés, tant en qualité qu’en quantité, répétables et reproductibles.
La maîtrise des paramètres de culture des micro-organismes, de l’échelle laboratoire à l’échelle industrielle, permet de valoriser la biomasse cellulaire d’une part, produite en misant sur les particularités intrinsèques et uniques de ces souches de micro-organismes, et le surnageant d’autre part, en utilisant ces micro-organismes comme des « usines naturelles » à produire des molécules d’intérêt sous conditions contrôlées. Cette approche complète favorise le développement de concepts inédits.
Forte de sa maîtrise historique du monde végétal, SILAB a développé, depuis plus de 15 ans, une expertise unique dans la production et la valorisation par biotechnologie d’organismes unicellulaires. Particulièrement attentive à l’origine de ses matières premières, l’entreprise a choisi d’internaliser la culture à grande échelle de ces cellules avec la construction d’une unité de production dédiée aux biotechnologies.
Sa dernière innovation biotechnologique, LACTOBIOTYL®, a été lancée fin 2019. Ce postbiotique est obtenu par bioguidage de Lactobacillus arizonensis, une souche probiotique d’origine végétale, connue pour son adaptation à des conditions extrêmes de sécheresse. Par l’apport de son substrat originel, le jojoba, Lactobacillus arizonensis sécrète des molécules actives d’intérêt, capables d’améliorer la qualité des peaux sèches sans perturber l’équilibre du microbiote cutané.